Elections 2014: les têtes de listes liégeoises déjà connues

Publié le 5 Avril 2013

Elections 2014: les têtes de listes liégeoises déjà connues

Le 25 mai 2014 est une date-clé pour les formations politiques. Le chevauchement de trois scrutins, au fédéral, à la Région et à l’Europe, fait que les partis devront être particulièrement attentifs à la répartition de leurs meilleurs candidats sur les trois listes possibles. Pour la région liégeoise, malgré l’échéance encore lointaine du vote, la répartition des postes les plus importants semble acquise, même s’il ne faut préjuger de rien. En effet, même si les noms circulent et requièrent déjà, pour la plupart du moins, un certain consensus au sein même des états-majors, aucune décision n’a été officialisée. Il y a aussi des incertitudes qui persistent sur les candidats. L’exemple-type étant Alain Mathot. Pour le reste, les grandes lignes se dégagent et la majorité des partis mise carrément sur un ticket homme/femme pour chaque liste afin de leur donner un maximum de poids. À voir également s’il y aura une association de plusieurs partis de "gauche radicale" sous un même vocable.

Au Parti socialiste

Du côté du PS liégeois, les cartes semblent claires depuis long- temps. Pour contenter tous les hommes forts du parti, chacun a son niveau de pouvoir.

À la Région, la liste (valable à l’échelle de l’arrondissement de Liège, NDLR) sera emmenée par l’actuel ministre wallon de l’Économie Jean-Claude Marcourt, cela ne fait aucun doute. S’il s’abstient de le déclarer à haute voix, ce dernier sera d’ailleurs candidat au poste de Ministre-Président de la Wallonie. La Fédé du PS liégeois compte d’ailleurs mettre tout son poids dans la balance à cet effet. Reste à voir qui sera à ses côtés car de nombreux députés-bourg mestres souhaitent migrer vers le fédéral... là où le cumul sera toujours autorisé.

Mais un cas épineux existe au sein des socialistes: celui de l'eurodéputé-bourgmestre de Hertal, Frédéric Daerden. Où ira-t-il? Il est peut-être le candidat socialiste liégeois susceptible de brasser le plus de voix de préférence. Et pourtant, nul ne sait dire sur quelle liste il figurera. Frédéric Daerden est un cas épineux pour le PS. Il pourrait très bien être à une place éligible à l’Europe, mais la tête de liste n’est-elle pas réservée à une grosse pointure du genre Magnette, voire carrément Di Rupo? La Région est évoquée mais il se dit que Marcourt est loin d’être "chaud" pour accueillir quelqu’un susceptible de récolter plus de voix que lui. Affaire à suivre, assurément.

Au fédéral, où la liste est valable à l’échelle de l’ensemble de la pro- vince, Alain Mathot est le candidat n°1 du PS. Inculpé mais présumé innocent, il devrait donc tirer la liste. Sauf si cela bouge au niveau judiciaire, ce qui pourrait peut- être le pousser à devoir faire un pas de côté. Et là, il est loin d’être impossible que le mayeur liégeois en personne, à savoir Willy Demeyer, prenne ses responsabilités pour aller au combat.

Au Mouvement réformateur

Au MR, les rôles sont là aussi clairement définis depuis un certain temps. Ainsi au fédéral, le mayeur calidifontain Daniel Bacquelaine emmènera les troupes. Fort de son expérience de chef de groupe MR à la Chambre et de son assise locale comme président provincial du Mouvement Réformateur, sa candidature est incontestable et incontestée. Sa seconde devrait être l’Eupenoise, également députée fédérale, Kattrin Jadin, très forte électoralement en région verviétoise.

Pour la Région wallonne, Christine Defraigne avait révélé dans "La Meuse" vouloir la tête de liste, ce qui sera le cas. Le président d’arrondissement Philippe Dodrimont, qui postule par ailleurs au fédéral, l’a encore confirmé dernièrement. Pour le reste, pas mal d’incertitude. Mais Philippe Dodrimont avait déclaré dans nos colonnes vouloir débaucher une personnalité pour renforcer cette liste à la Région. La jeune génération devrait avoir sa chance.

Du côté du cdH

Les centristes ont eux aussi une idée assez précise de leurs candidats nº1 sur les différentes listes. Et là, force est de constater que l’on mise essentiellement sur les ministres en place. Au fédéral, il ne fait nul doute que Melchior Wathelet, actuel secrétaire d’État à la Mobilité, emmènera les démocrates-humanistes. Il bénéficie d’un fort potentiel de voix, même en dehors de l’arrondissement de Verviers. Sans compter la couverture médiatique importante puisqu’il est responsable de matières qui touchent directement les citoyens et qui font souvent, la "une" des médias. L'ex-échevin liégeois Benoît Drèze ne serait pas contre l'idée de briguer une place élective sur cette liste.

Pour la Région, la ministre Marie-Dominique Simonet tirera la liste. L’Esneutoise sera certainement suivie de l’actuel chef de groupe cdH au conseil communal liégeois et député wallon Michel de Lamotte.

Sans compter l’Europe où Anne Delvaux est une tête de liste plus que potentielle chez les Centristes.

Chez les Verts

Les écologistes bénéficient d’un panel de candidats de qualité ayant une certaine "renommée" en région liégeoise. À la Région wallonne, deux noms se dégagent très clairement pour occuper les deux premières places. Celui de Philippe Henry, tout d’abord. Il ne serait pas illogique que l’actuel ministre mène donc la liste. Mais un autre nom revient également avec insistance: celui de Veronica Cremasco. Elle est députée wallonne et se plaît bien dans ce rôle puisqu’elle avait même refusé de figurer sur la liste communale à Liège, préférant de pas leurrer l’électeur puisqu’elle comptait, quoi qu’il arrive, rester à la Région. Reste à voir quel sera l’ordre choisi par l’assemblée des Verts. Le très faible score de Philippe Henry à Sprimont lors des dernières communales montre qu'il n'est pas un gros faiseur de voix. C'est donc la chance de la Liégeoise...

Pour le fédéral, il semble bien que Muriel Gerkens rempile à nouveau. La Bassengeoise, députée, souhaite repartir pour un dernier mandat. Elle devrait être épaulée par le Wanzois Nicolas Parent, également porte-parole d’Écolo. À confirmer pour ce dernier.

Au PTB+

Après des élections communales réussies, particulièrement dans le bassin liégeois d’ailleurs, le PTB se lance un nouveau défi. En l’occurrence, décrocher un siège de député, que ce soit à la Région ou au fédéral. Pourquoi pas même aux deux? Car s’il peut y parvenir, ce sera grâce à ses scores en terres principautaires. Du coup, le parti a décidé de miser sur son atout nº1 au fédéral. Ainsi, Raoul Hedebouw devrait tirer la liste, histoire de brasser un maximum de voix (puisque la liste pour les fédérales est valable à l’échelle provinciale, Ndlr). "C’est en effet ce qui circule en interne. Deux faits jouent: je suis porte-parole national du parti et je suis parfaitement bilingue", détaille le chef de groupe PTB+ au conseil communal liégeois.

Pour la Région, il y aura un duo Damien Robert, chef de groupe à Seraing, et Nadia Moscufo, conseillère à Herstal. Mais l’ordre n’est pas défini.

Le cas du Mouvement de Gauche de Bernard Wesphael est plus énigmatique. S'il a assuré à de nombreuses reprises que 2014 était son objectif majeur, il n'est pas exclu que plusieurs formations de gauche "radicale" se rassemblent sous un même vocable. Dans cette éventualité, Vega, qui ne présentera pas de liste propre, pourrait être tenté par d'éventuelles convergences.

Photo: montage de Thomas Van Ass pour LaMeuse

Rédigé par Gaspard Grosjean

Publié dans #Politique, #PS, #cdH, #MR, #Ecolo, #PTB

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